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Channel: Le Sériel » Peaky Blinders
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Peaky Blinders s02e06 “episode 6”

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(BBC) deux saison de six épisodes chacune et saison 3 prévue
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La tendance des séries d’époque ne s’affaiblit pas et surtout pas outre manche où l’on a pu voir récemment des The Passing Bells et Grantchester par exemples. Pourtant, il y peu d’élues et l’abandon de Ripper Street est là pour en témoigner (même si la série va renaître de ses cendres grâce à Amazon).
Dans ce contexte, les Peaky Blinders ont fait forte impression l’an dernier. Les aventures de ces gangsters de l’entre deux guerres à Birmingham ont su passionner au delà des habitués du récit historique grâce notamment à une mise en scène détonante.
La saison 2 était donc attendue au tournant et je vais tenter d’expliquer dans ce qui suit comment elle parvient habilement à se renouveler en proposant un subtile mélange entre nouveautés et recyclage. (Attention légères révélations possibles)

Lorsqu’il est question des Peaky Blinders dans les conversations autour de moi, il est un sujet qui revient invariablement pour mettre tout le monde d’accord : l’utilisation parfaite d’une bande son rock contemporaine. Plus que le style musical choisi et son anachronisme assumé, c’est la précision de cette sélection qui lui confère un caractère d’exception. Avec une préférence pour un son saturé et des artistes aux influences blues évidentes (Nick Cave, Jack White ou bien encore les Black Keys) l’ensemble des extraits utilisés forment une entité à la proximité rare dans le domaine de la bande son.

A l’image de la série, les insertions musicales reprennent cette subtance tout en évoluant subtilement ! La preuve, là, tout de suite, avec Ane Brun :


Ane Brun est une chanteuse d’origine norvégienne basé à Stockholm. Ce titre me plaît beaucoup car elle y colore son folk d’ascendance scandinave avec des sonorités country du plus bel effet. Il convient de plus parfaitement pour une scène importante vers la fin de cet épisode que je ne décrierai pas… volontairement (afin d’éviter d’en dire trop bien sûr…).

Alors oui, The Red Right Hand de Nick Cave et ses mauvaises graines restent à l’ouverture musicale de la plupart des épisodes de cette saison 2. Toutefois, l’anglaise PJ Harvey fait une entrée remarquée dans le tracklisting de la série. On y retrouve plusieurs titres emblématiques (Down by the water, To bring you my love, When under ether) de celle qui fût un temps la compagne de Cave. Si sa musique aime également s’appuyer sur la saturation, elle louvoie volontiers vers des nappes plus douces, à l’image d’une saisons qui aura laissé plus de place au chant féminin.

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Des femmes bien mal loties ?!
Dans une chronique pour le Daily Mars, Déborah Gay souligne à fort juste titre la place peu enviable des personnages féminins dans la série. Entre Polly (Helen McCrory) ravagée par la disparition de ses enfants, le parcours chaotique d’Ada (Sophie Rundle) et la jeune Esme (Aimee-Ffion Edwards) qui ne parvient pas s’extraire du banc de touche (sans parler de LizzieNatasha O’Keeffe) le tableau est bien sombre.
Il faut reconnaître que le milieu dans les années 20 ne devait pas être le plus ouvert pour la cause féministe. Mais tout de même, l’évolution du personnage de Polly vers les tourments, alors qu’elle offrait un véritable contrepoint à Thomas (Cillian Murphy) l’an passé, cristallise nos critiques.
L’émergence d’un triangle amoureux en fin de saison permettra-t-il de donner un peu d’air sur ce registre ? Je crois que c’est vraiment souhaitable et ce d’autant plus qu’un large casting peut désormais exister au sein de la série alors qu’elle est désormais bien installée.

Plus globalement, on pouvait s’inquiéter d’une certaine répétition des enjeux. En saison 1, les Peaky Blinders devaient défaire Billy Kimber (Charlie Creed-Miles) pour prendre le contrôle des paris hippiques à Birmingham et cette fois-ci, ils s’opposent à la fois aux italiens de Darby Sabini (Noah Taylor) ainsi qu’aux juifs d’Alfie Solomons (Tom Hardy) pour poser le pied à Londres.
La série garde pourtant sa teneur imprévisible. Shelby manigance toujours aussi bien ses plans – lesquels ne fonctionnent pas toujours d’ailleurs – mais son clan vacille plus d’une fois.
Il me semble aussi important de souligner que Steven Knight (créateur de la série) ne nous impose pas d’affrontements ostensibles et répétés. Quand ses personnages doivent se friter, ils y vont avec tout leur coeur mais cela reste secondaire.

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La saison 1 était façonnée par Otto Bathurst (les 3 premiers épisodes, Tom Harper signant les 3 autres). Le metteur en scène avait crée une ambiance pop assez éclatante (notamment grâce à l’utilisation de filtre mordorés) qui contrastait brutalement avec les pierres froides des décors industriels d’époques.
Pour le retour de la série, c’est Colm McCarthy qui fût chargé de reprendre le flambeau. L’écossais repartait de manière attendue avec les codes fixés par son prédécesseur avant de faire glisser progressivement les Peaky Blinders vers un univers plus évanescent. Ce fût alors l’occasion de multiplier les extérieurs de jour en les faisant coïncider par une ambiance brumeuse permanente. Ce choix audacieux peut surprendre mais il fonctionne étrangement bien alors que le récit se délocalise souvent hors de Birmingham.

En perdant sa coloration saturée et en s’appropriant des ambiance plus troubles, les Peaky Blinders se rapproche en cela d’autres illustres représentations sérielles d’époques, je pense au Boardwalk Empire et, plus récemment, à The Knick !
Les Blinders n’ont certainement pas les mêmes richesses de décors à nous proposer que la première mais ils nous emportent par une mise en scène libérée des carcans du classicisme. Ce changement d’univers formel est, à mon sens, tout à fait exceptionnel. Il participe de cette tendance vers l’anthologie qui ménage de vraies bouffées d’air frais entre chaque saisons.

Et justement, il y aura une saison 3 pour éventuellement faire basculer le gang vers une nouvelle ère. Steven Knight affirmait même récemment avoir une fin en tête, Thomas Shelby serait anobli et les sirènes annonçant la seconde guerre mondiale retentiraient pour marquer l’épilogue de sa série.
C’est sans doute aussi là la preuve que nous tenons une oeuvre moderne, de celles qui avancent avec la certitude d’un dénouement !

Visuels : Peaky Blinders / BBC
Musique : Ane Brun “all my tears” (2013 Almost Musique Rec.)



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